C’est le deuxième lundi, jour de tenue pour Jean Acacio. Il y a la queue pour entrer dans le grand bâtiment maçonnique. Il faut dire qu’avec le plan Vigipirate, plus la peine de laisser ses métaux à l’entrée du temple, on est directement scanné de la tête aux pieds. C’est ça une obédience progressiste !
Jean a rendez-vous au premier étage avec le Frère Bernard qui souhaite l’entretenir discrètement. Comme à son habitude, Jean est en avance. Pour passer le temps, il se pose devant le panneau des candidatures profanes, un peu comme les anciens scrutent la rubrique nécrologie pour voir s’il n’y a pas des connaissances disparues. Ce n’est pas la faute des candidats, mais les photocopies de cartes d’identité en noir et blanc donnent un côté un peu tristounet.
Bernard finit par arriver lui aussi devant le panneau des candidatures. Il tapote l’épaule de Jean,