S’il est souvent quelque peu ardu de définir ce qu’est la franc-maçonnerie, de s’entendre sur ses tenants et ses aboutissants, au moins s’accorde-t-on généralement sur le fait qu’il s’agit d’un « Ordre initiatique ». Au-delà même du concept d’« Ordre » que doit-on entendre par « initiatique » ? Qu’est-ce que l’initiation ? Peut-on parvenir à une définition unique ? Et plus spécifiquement encore, qu’est-ce que l’initiation maçonnique ? Est-ce que cette initiation maçonnique crée des « initiés » ? Tout ce qui relève de l’initiatique passe-t-il par une initiation et vice-versa (l’initiation n’engendrerait-elle que des expériences véritablement initiatiques) ? Assurément, chercher ce qu’est l’initiation est en soi une quête.
Les questions qui se posent sont nombreuses et nous amènent par nécessité à nous interroger sur l’histoire, l’origine des initiations et l’inscription de l’initiation maçonnique dans l’ensemble. Traditionnellement – et Irène Mainguy nous en aura entretenu parallèlement –, les sociologues s’entendent pour distinguer les initiations tribales, religieuses et magiques ; celles-ci visant à l’acquisition d’un nouveau statut particulier, par l’appartenance à une communauté et/ou l’acquisition d’une nouvelle connaissance. Or, selon les rites, not