À l’époque où laïcité et église catholique se déchirent le pouvoir dans le monde des idées, la franc-maçonnerie française accueillit en ses rangs Maximilien Paul Émile Littré (1801-1881), célèbre pour son dictionnaire de la langue française et qui pour le soir de son initiation, le 8 juillet 1875 n’eut d’autre devoir que de revisiter une partie du rituel qui consiste en l’évocation des devoirs de l’homme et du maçon envers Dieu, envers les hommes et envers lui-même.
Cette planche (1) du futur apprenti Littré est une brillante introduction à ce qu’Auguste Comte définit comme la septième science : la morale.
Voici donc quelques extraits choisis du discours que l’illustre académicien présenta à son auditoire :
« Messieurs, j’ai à exposer quels sont les devoirs de l’homme envers Dieu(1). »
« … Il est clair que la question proposée, remise à la doctrine que je nomme positive, va changer d’aspect. Du moment que l’un des termes est reculé dans les régions inaccessibles à notre intelligence (3), et que l’autre subsiste, vu que l’homme est un être essentiellement relatif, il reste à déterminer où sont placées les relations souveraines qui décident de la destinée morale. La notion des dieux ou de Dieu nous vient des anciens temps. Ce que les hommes ont pe