Histoire complexe et souvent douloureuse que celle de la franc-maçonnerie en terre noir-africaine. Infiltrée par les réseaux affairistes, inféodée aux dictatures en place, l’institution qui prône l’idéal de fraternité a bien du mal à faire entendre sa voix.
Derrière ce constat affligeant, des maçonnes et maçons africains œuvrent pour que justice et égalité deviennent une réalité tangible. Eclairage sur une franc-maçonnerie source d’incompréhensions.
« Si Dieu tue un riche, il tue un ami ; s’il tue un pauvre, il tue une canaille » proclame le romancier ivoirien Ahmadou Kourouma, dans sa critique des dictatures africaines(1). Goût du pouvoir sans limites, ignorance des populations civiles, culte de l’apparence, sont les attributs de la grande majorité pour ne pas dire de l’intégralité des dirigeants africains passés et présents. Denis Sassou N’Guesso et Pascal Lissouba, au Congo Brazzaville, Omar Bongo et son fils Ali au Gabon, François Bozizé en République Centrafricaine, Idriss Déby au Tchad, to