Rien ne prédisposait Victor Schœlcher, issu d’un milieu bourgeois aisé, dandy collectionneur, fils d’artisan propriétaire d’une manufacture de porcelaines, à devenir l’un des plus ardents défenseurs de l’antiesclavagisme. Porteur du message humaniste du siècle des lumières, et auteur de la loi du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage, cet homme à la personnalité éclectique se battra durant sa vie pour l’égalité des droits de tous les êtres humains, bousculant les préjugés de son époque.
L’Histoire a cela de cruel qu’elle laisse, parfois, dans l’ombre de la postérité, des hommes ou femmes qui ont marqué leur siècle et dont l’empreinte perdure sur ceux à venir. Il en est ainsi de Victor Schœlcher, l’un des pères de la République, qui se battit, sans concession, pour l’émancipation des hommes et la reconnaissance de leurs droits. En 1949, alors que ses restes sont transférés au Panthéon, hommage ultime et symbolique rendu à une personnalité hors du commun, Victor Schœlcher n’en demeure pas moins un illustre inconnu dans l’esp