La gourde aux deux Frères

 

Si les gourdes compagnonniques sont fréquentes et instructives, on peut s’interroger sur la destination réelle de celle-ci, à caractère strictement maçonnique, qui n’a été conçue ni pour le voyage ni pour un acte rituel précis. Nous n’en saurons pas plus et nous nous contenterons d’admirer un bel objet à l’imagerie et au message simple et sensible.

 

C’est une faïence de grand feu de Nevers du tournant des années 1790. La facture est artisanale et populaire, dans le style des assiettes parlantes qui se répandent alors et contribuent à diffuser les idées révolutionnaires. Elle a une certaine originalité, avec ses attaches rococo, et aussi une histoire, avec ses traces de fractures. Une face montre, dans une ambiance de chantier, une femme avec trois enfants et le mot « françoise ». Il s’agit de la maçonnerie – une veuve avec ses trois orphelins  - connotée d’une touche patriotique dans l’air du

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