La mixité au sein de nos sociétés reste un sujet d’une brûlante actualité. Malgré des avancées indéniables depuis les années 1960-70 en termes de droits et libertés concernant les femmes, aujourd’hui, le constat est qu’il existe une inégalité de fait entre les deux sexes. Pourtant souvent considérée comme faisant l’objet d’un non-débat - entendez les femmes sont partout, il n’y a donc pas de problème - ou bien clairement mise en accusation, par temps de crise, la mixité dérange car interroge au plus profond de soi le rapport à l’autre, le rapport à l’identité. Sur l’initiative du Droit Humain, les états généraux de la mixité, organisés le 28 janvier dernier, à l’hôtel de ville de Paris, ont permis d’explorer et de mettre en relief les liens entre mixité, politique, travail, famille et religion, pour une meilleure compréhension d’un sujet mettant en jeu tous les acteurs de notre société.
L’implacable monde du travail
Si dans les textes, la république française garantit l’égalité des droits et des libertés à tous les citoyens hommes et femmes, dans la réalité, une certaine forme de discrimination entre les sexes persiste mettant à mal ce principe d’égalité.
Le monde du travail est sans nul doute celui où les inégalités sont les plus flagrantes. Jane Mejas, sociologue rappelle qu’à l’heure actuelle, « sur 31 catégories socioprofessionnelles qui constituent la population active, 6 sont très féminisées et regroupent la moit