Jusqu’au début du XIXe siècle, le néo-templarisme est étroitement associé à la franc-maçonnerie. En 1805, la loge du Grand Orient de France, Les Chevaliers de la Croix, rejoint un système de hauts grades jusque-là inconnu : l’Ordre d’Orient, dont on révèle au récipiendaire qu’il est la véritable survivance de l’Ordre du Temple.
Ce nouvel Ordre templier maçonnique ne se distingue guère de ses prédécesseurs que par son goût sans nuance pour un cérémonial très théâtral, bien dans le style du Premier Empire et par une titulature particulièrement pompeuse. Mais dans les mois qui suivent sa formation, peut-être à la suite de démêlés avec le Grand Orient, les Templiers des Chevaliers de la Croix proclament que le véritable Ordre du Temple n’a pas de lien avec la franc-maçonnerie et revendiquent une survivance secrète hors de tout cadre maçonnique. Celle-ci est présentée dans u