La discrétion, consubstantielle à l’initiation maçonnique, alimente bien des fantasmes sur une société de gens qui auraient quelque chose à cacher. Mais par de là les fructueux « marronniers » de la presse sur « le vrai » ou leur « nouveau » pouvoir, les francs-maçons eux-mêmes sont ils bien sûrs de ce à quoi ils servent ? Les réponses que nous avons recueillies sont diverses, parfois contradictoires, mais la fraternité qui est la vraie raison d’être de la maçonnerie ne s’enracine-t-elle pas, justement, dans cette absence d’orthodoxie ?
« Voici quelque temps, avec le grand Orient de Belgique, nous avions organisé à Lille une conférence de presse pour parler de la maçonnerie. Aucun journaliste ne s’est intéressé à ce que nous faisons et aux valeurs que nous défendons. Il n’y avait que des questions sur l’affaire du Carlton » raconte José Gulino, grand-maître du Grand Orient de France élu à l’automne 2012. On peut comprendre que la présence de plusieurs frères, suspendus depuis, dans cette affaire lilloise de proxénétisme mettant en cause Dominique Srauss-Kahn, puisse alimenter