Pourtant amoureux de la beauté du silence, que ce soit au cours d’une promenade dans la nature, en marchant dans la rue, enfermés dans l’habitacle de notre véhicule, ou à l’abri de notre demeure, nous écoutons avec avidité une musique préenregistrée, une émission de radio ou un programme de télévision. Alors qu’une partie de nous-mêmes rêve de calme, de paix et de profondeur, paradoxalement une autre partie fuit le silence et nous entraine dans le monde des agitations et des bruits.
D’un coté nous sommes fascinés par la grandeur possible du silence mais de l’autre, les bruits de nos mécanismes de pensées et d’émotions remplissent automatiquement notre espace intérieur. Ils nous empêchent de nous écouter, de nous voir, de nous approfondir, de nous trouver face à face avec nous-mêmes. Nous sommes infidèles à la condition de notre humanisation. Nos pensées et nos émotions s’agitent perpétuellement. Les unes nous occupent ou nous préoccupent, les autres nous font vibrer. Toutes deux nous hypnotisent et nous y recherchons soit la