Le patrimoine culturel est multiforme et recouvre un vaste domaine qui se détériore au fil du temps. Le conserver c’est parer à toutes les attaques : l’eau, l’humidité, l’air, le feu, la température, la lumière, le contact des hommes, des insectes, des moisissures… La restauration représente la part essentielle de l’activité d’un musée, d’une bibliothèque ou du collectionneur, avec en permanence à l’esprit que le danger n’est pas toujours là où on l’attend.
Effectivement, même en prenant des gants - au sens propre comme au figuré ! – une transformation chimique des supports s’opère. Ainsi le papier qui contient des fibres et de la colle va se fragiliser et « se caraméliser », surtout à partir de 1850, parce que les fibres de bois remplacent le chanvre, le lin, le chiffon et l’alun colophane les colles végétales ou animales, provoquant son autodestruction. Les encres n’arrangent rien puisqu’elles sont un mélange de différents constituants d’origine organique, végétale, minérale mais aussi chimique