Tout au long et au travers des siècles, le recrutement maçonnique s’est considérablement modifié. Si au XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie exclut de ses temples certaines classes sociales, elle a néanmoins un recrutement éclectique équilibré de la haute noblesse à la petite bourgeoisie. Bien qu’à cette époque les francs-maçons d’origine sociale différente ne se fréquentent pratiquement pas, ils n’en sont pas moins tenus mutuellement au devoir de fraternité. Au XIXe siècle, l’influence sociale de la franc-maçonnerie est importante. De nombreux personnages politiques, membres de la franc-maçonnerie, se sont largement investis dans la société. Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment a évolué au fil des siècles le paysage maçonnique français ? Quelle incidence cela aura-t-il sur les travaux en loges ?
Depuis la Révolution française, la composition des loges se modifie de manière significative. Certains groupes sociaux disparaissent complètement, notamment celui des hommes d’église. Ce sont pourtant des prêtres qui furent les auteurs des premières divulgations rituelles. Chaque loge avait au moins un prêtre. Après la Révolution, peu de prêtres retournèrent en loge.
Après 1905, la séparation de l’Église et de l’État radicalise ce divorce entre clergé et francs-maçons. Il en est de même de la haute bourgeoisie catholique qui prend ses distanc