Les constructeurs de temples, d’églises ou de cathédrales enracinent leurs œuvres dans la sacralisation d’un espace où l’homme rencontre une divinité. Cet espace délimité par des murs est très précisément orienté suivant les points cardinaux et relie, par un axe mystérieux, la terre au ciel, le matériel au spirituel. Il se situe en un point invisible de convergence des énergies cosmiques impalpables que la raison, d’instinct, reprouve mais où l’univers reflète son image en l’homme. Tous ceux qui pénètrent dans cet espace sacré ressentent cette forte impression d’un dépassement fascinant de l’ordinaire.
Qui sont ces bâtisseurs créateurs de mystères ? Les Francs-maçons modernes sont-ils leurs descendants et savent-ils encore bâtir des temples ? De quels temples s’agit-il ?
La métaphore de la construction du Temple pour expliciter la construction humaine a des antécédents dans les pensées assyriennes, égyptiennes, judaïques, judéo-chrétiennes et chrétiennes. Nous en retrouvons notamment les traces écrites chez les esséniens dès le 2ème siècle av. J-C et plus tard chez Paul dans Corinthiens où il affirme à plusieurs reprises « vous êtes le Temple ». Il n’y a aucune raison pour que ce symbole n’ait pas perduré chez les initiés constructeurs de cathédrales puis dans les tavernes de Londres où se réunissaient les fr