Qu’ont en commun Hugo Pratt, père du célèbre Corto Maltese, et les Niçois André Masséna, adjudant au régiment Royal Italien, futur maréchal d’Empire, et Giuseppe Garibaldi « héros des deux mondes » et de l’unité italienne ? Une double réponse s’impose : leur appartenance avérée à l’ordre maçonnique, et leur association dans la galerie de portraits des grandes figures tutélaires de la Franc-maçonnerie niçoise, où ils voisinent fréquemment avec le Niçois René Cassin, prix Nobel de la paix, corédacteur de la charte des Nations-Unies… dont plusieurs loges françaises et étrangères portent le nom. Pourtant à la différence des premiers, aucun document ne vient attester de l’initiation de René Cassin. Entre mythes fondateurs et rumeurs sordides, figures exemplaires et dérives de la Maçonnerie affairiste des frères de la Côte (d’Azur), la Franc-maçonnerie niçoise a traversé plus de deux siècles d’une histoire à la fois riche et heurtée, aux frontières du royaume de France, de la République et de l’Empire napoléonien, ouverte sur le bassin méditerranéen et au cœur d’une région qui affiche depuis la fin du XIXe siècle son ouverture au monde et ses ambitions internationales.
La franc-maçonnerie à Nice - De Masséna à Hugo Pratt
Publié le 3 Juillet 2013
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