Vecteur d’idées émancipatrices, tout en ayant pour support une riche symbolique, la franc-maçonnerie depuis sa création attire de nombreux artistes plasticiens, dont les œuvres reflèteront pour certains leur engagement. L’historienne de l’art Nathalie Kaufmann* animera une conférence sur les liens entre le monde des arts et l’Art royal, lors de la 5e édition du salon maçonnique du livre de Toulouse qui se tiendra les 25 et 26 novembre prochains. Un rendez-vous attendu.
Propos recueillis par Hélène Cuny
Hélène Cuny : si la franc-maçonnerie et le monde des arts s’attirent, peut-on parler d’art maçonnique ?
Nathalie Kaufmann : de mon point de vue, s’il existe un artisanat maçonnique, avec des décors, un imaginaire, l’art en revanche se matérialise à travers une œuvre isolée, personnelle, fruit d’influences multiples. C’est d’abord et avant tout une sensibilité qui s’exprime. Les peintres et les sculpteurs sont à l’image de notre société et de la franc-maçonnerie : une grande diversité règne en la m