Depuis sa création en 1958, la GLTSO a donné la marque de son identité : obédience masculine inscrite dans le courant spiritualiste de la maçonnerie, avec la pratique majoritaire en son sein du plus christique des rites maçonniques, le Rite Ecossais Rectifié, elle n’a cessé d’affirmer et de rendre plus ténus ses liens avec les principales grandes obédiences françaises. Peu encline à participer aux débats publics, elle entend cependant faire entendre sa voix dans le concert des obédiences et assurer un rôle fédérateur entre les diverses sensibilités de la maçonnerie. Une position soutenue par René Doux, fraîchement réélu grand maître de la GLTSO en mars dernier.
Hélène Cuny : Comment définiriez-vous la GLTSO ?
René Doux : En France, coexistent deux courants qui se respectent, l’un plus humaniste ouvert sur le sociétal, et le nôtre de tendance traditionaliste et spiritualiste. Notre orientation n’est pas que l’obédience s’engage sur le terrain politique ou religieux. Ce sont les frères, qui à titre personnel portent à l’extérieur du temple les valeurs dont ils ont promis de donner l’exemple. Cette conception découle directement de nos origines : la GLTSO est née en 1958 d’une scission de la Grande Loge Nat