La ville de Beaune, « capitale » de la Bourgogne viticole, peut légitimement s’enorgueillir d’avoir donné naissance à l’une des plus fameuses gloires des sciences françaises. Gaspard Monge était né à Beaune en 1746 dans un milieu modeste. Élève des oratoriens, il montra très tôt une intelligence brillante qui le conduisit quelques années plus tard à intégrer l’école du génie de Mézières (Ardennes) où il enseigna la géométrie descriptive. C’est à cette époque qu’il fut initié par la loge l’Union parfaite du corps royal du Génie. Ses travaux en géométrie descriptive vont le conduire à fréquenter les plus beaux esprits de son temps. D’Alembert, puis Condorcet l’encouragent à publier plusieurs mémoires. Partageant son temps entre Mézières et Paris, Monge soutient la Révolution dès 1789 et se montre ardemment républicain au sein de la société patriotique. Il participe à l’élaboration du calendrier républicain aux côtés de Fabre d’Églantine, franc-maçon comme lui. Il fréquente alors la loge parisienne Les amis réunis.
Éphémère ministre de la Marine en 1792-1793, il se voit ensuite confier diverses missions, dont celle d’organiser une école centrale des travaux publics qui deviendra l’école polytechnique. Dans les années suivantes, on retrouve Monge aux côtés de Bonaparte qu’il accompagne durant toute la campagne d’Italie, puis celle d’Égypte, comme il l’accompagnera ensuite dévotement dans son entreprise impériale. En retour, l’empereur attribue à Monge le titre de Duc de Péluse et le nomme sénateur à vie. Il sera président du sénat en 1806-1807. Gaspard Mo