Selon l’Institut national des métiers d’art, il y aurait 90 000 m2 de vitraux en France. Le vitrail est primitivement utilisé comme moyen d’ouverture vers l’extérieur pour laisser passer la lumière dans les édifices religieux. Devant lever les yeux vers le ciel pour le voir, il délivre aussi une iconographie instructive avec de nombreux symboles pour ceux qui ne savent ni lire, ni écrire. Parallèlement, il devient décoratif délimitant des espaces fermés dans des châteaux ou des demeures. De nos jours, qu’en est-il de ce métier d’art ? Pour le savoir le maître-verrier, Bruno Tosi, répond à nos questions.
Bruno Tosi, né en 1955 à Étampes (Essonne), est interne à 11 ans, au lycée Marceau de Chartres. Chaque dimanche, il se rend dans la cathédrale où il est subjugué par ses vitraux. Pendant sa scolarité, il rencontre le poète Patrice de la Tour du Pin qui l’incite à écrire, d’abord des poèmes, puis des articles dans des publications locales. Adolescent, il rencontre à Montlhéry, autour des amis de Paul Fort, Georges Brassens et Pierre Béarn qui l’encouragent eux aussi à écrire. Durant ses études secondaires, il a pour professeur de dessin l’artiste D