Née en 1874 à Paris, issue d’un milieu très modeste, devenue médecin, Madeleine Pelletier s’engage tôt avec vigueur dans un combat féministe sans faille, entre politique et franc-maçonnerie, qui à ses yeux ne peut qu’être mixte, hommes et femmes sous le niveau de l’égalité. Les polémiques n’ont jamais manqué tout au long de sa vie jusqu’à sa triste fin, en 1939.
Sans doute déjà rétive à toute forme d’autorité, elle abandonne très tôt l’école, obtient brillamment le baccalauréat en candidate libre. Devenue médecin, elle a son autonomie financière et se consacre au militantisme : politique et maçonnique.
Elle rejoint début 1906 les rangs de la SFIO, Section française de l’Internationale ouvrière. Après 1920, elle rejoint un temps le jeune PCF, plus révolutionnaire à ses yeux, mais un voyage clandestin à Moscou lui dessille les yeux : bureaucratie, terreur et misère sont de mise. Elle quitte ce parti au débu