Né le 25 décembre 1739, à Basse Terre en Guadeloupe, d’une esclave d’origine sénégalaise et de Guillaume-Pierre Tavernier de Boullongne, un planteur noble, Joseph, futur « Chevalier de Saint-George », va connaître un destin aussi tumultueux que romanesque. Grâce à une éducation très aristocratique, il deviendra un compositeur virtuose, le meilleur chef d’orchestre d’Europe ainsi qu’un escrimeur hors pair. Le « Nègre des Lumières » marquera son époque de sa forte personnalité mais sombrera dans l’oubli pendant deux siècles. Pour réhabiliter le « Mozart noir », comme on l’appelait, il a fallu l’association « Le Concert de Monsieur de Saint-George », créée en décembre 2000 par Alain Guédé qui nous en dévoile les desseins.
L’association tient le rôle d’impresario posthume de Saint-George afin de réintégrer son œuvre dans le répertoire musical classique. Ainsi approche-t-elle les médias pour le faire connaître et trouver un public, « son » public. Elle s’emploie à convaincre un maximum d’orchestres, de formations musicales de l’interpréter en proposant aux adhérents un libre accès aux partitions. Elle liste tous les concerts et constitue des partenariats tant en France qu’à l’étranger. Aujourd’hui, quatre orchestres prestigieux le jouent en Russie, il existe au