En 1954, Paul Naudon, historien de la franc-maçonnerie écrivit un Rabelais franc-maçon (Éd. La Balance, Paris). Titre allusif, bien sûr, à propos d’un personnage qui vécut deux siècles avant la naissance officielle de l’Art royal. Cependant, en s’appuyant sur de troublantes analogies, d’audacieuses comparaisons, voire de hasardeux rapprochements, l’auteur en concluait que si Rabelais n’avait pas été franc-maçon au sens strict, il aurait pu être initié à quelques-uns des mystères dont se réclame l’Ordre. La réponse à cette interrogation est toute rabelaisienne. Elle tient dans cette très normande assertion : « P’t-être ben qu’oui, p’t-être ben qu’non ».
D’autres, tout aussi épris d’aventure critique que Paul Naudon ont voulu voir dans l’immortel auteur des aventures de Pantagruel, de Gargantua et de Panurge, un kabbaliste, un soufiste, un théurgiste, un alchimiste, un gnostique, toutes qualités qui ramènent aux plus obscurs mystères sur lesquels prospèrent les très hautes sciences maçonniques… Naviguant ainsi d’hypothèse en hypothèse, n’a-t-on pas, comme Pantagruel et ses compagnons, accompli le voyage qui conduit à recevoir la Vérité ? Dans son cinquième livre, publié après sa mort et sans dou