Au XXe siècle encore, le cochon était LA viande consommée dans les fermes, notamment le lard. Les vaches, c’était pour le lait et les bœufs pour les vendre. Quant à la volaille, c’était pour les œufs, mais on sacrifiait parfois une vieille poule, la fameuse poule au pot du dimanche. Le cochon était donc le roi de la ferme et, bien que dorloté, on ne lui donnait jamais de nom pour ne pas créer un lien affectif comme pour un animal domestique.
On l’appelait « le Monsieur » (lou Moussu) tant il était considéré comme quelqu’un d’important. Nourri de petit lait, de légumes du potager, d’eaux grasses (eaux de vaisselle sans détergents), de fruits glanés en automne (glands, faînes et autres provendes des bois), le cochon nourrissait à son tour une famille au quotidien, c’est-à-dire trois générations (parents, aïeux, enfants) et les valets et filles de ferme. Donc une vraie tribu, raison pour laquelle il y avait parfois plusieurs cochons.
Rituel des tuailles et répartition des tâches
Tradition