Après trois ans de travail, Rosa Bonheur présente en 1855 Le Marché aux chevaux à l’Exposition universelle de Paris.
Comme au Salon où elle avait été montrée inachevée, l’œuvre monumentale ne reçoit que des éloges. « Jamais, depuis Géricault, personne n’avait dessiné et peint les chevaux avec cette science de la forme et du mouvement », peut-on lire dans l’Athenaeum français. Élaborée à partir de milliers de croquis que l’artiste réalise en se rendant quotidiennement à la foire aux bestiaux de Paris, cette œuvre incarne l’acmé d’une carrière fulgurante entamée à l’âge de 19 ans. Ernest Gambart, un marchand d’art londonien, acquiert la toile pour la