Depuis les temps les plus reculés, l’île de Chypre fut un important carrefour commercial entre les monde grec, phénicien, assyrien et égyptien. Et l’île conserve un abondant patrimoine témoignant de ce haut lieu des civilisations du bassin méditerranéen. Le nom de l’île dérive de Kypros qui en grec signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal qui fit la prospérité de Chypre. Sa position stratégique entraîna une succession d’invasions qui eurent pour effet de mettre l’île successivement sous tutelle grecque, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane puis britannique jusqu’en août 1960.
L’île était à l’époque peuplée majoritairement de Grecs et d’une minorité turque représentant environ 20 % de la population. Les deux communautés étant réparties dans l’ensemble de l’île et cohabitaient de façon à peu près pacifique. Mais après l’indépendance un fort mouvement nationaliste grec entreprit de vouloir rattacher Chypre à la mère patrie. De nombreux incidents meurtriers opposèrent les deux communautés alors que l’île était gouvernée par une coalition multi ethnique dirigée par le primat de l’Église orthodoxe de Chypre Mak