Julien n’avait pas eu besoin de se retourner pour sentir la présence de Salomon. Au bout de la rue des trois Frères, il avait accéléré le pas, traversé la rue d’Orsel pour descendre au métro Pigalle. Le chat était toujours là.
- Tu vas où comme ça ?
- Comment ça, je vais où, répondit Salomon. Je me promène. Et toi, tu vas où ?
- Moi aussi je me promène et…
- Menteur, tu vas rue Cadet. Je peux venir ?
- Bien sûr que non !
Mais Salomon avait sauté dans le sac de Julien et s’était installé à l’intérieur. Rien à faire : le chat s’accrochait, menaçait toutes griffes dehors. J’y suis j’y reste ! Je serai silencieux, promis, juré !
Et le chat était resté silencieux.
oOo
La planche était longue et quelques frères commençaient à s’assoupir… un ronflement se fit entend