La période victorienne en Angleterre marque sans doute l’apogée de la révolution industrielle, mais aussi une période de larges mouvements sociaux. Annie Besant (1847-1933) est de tous les combats, aussi divers que la place des femmes dans la société, la défense des conditions de vie et de travail des ouvriers, la progression des idées socialistes, la théosophie ou encore l’indépendance de l’Inde et la franc-maçonnerie. Elle est l’une des femmes britanniques qui ont incontestablement marqué son époque.
Mariée à 20 ans à un pasteur anglican, elle s’oppose rapidement aux vues de son mari et se convertit aux idées anticléricales. Intelligente et cultivée, elle commence par écrire des contes pour enfants, car à présent séparée, elle doit gagner sa vie. Mais bien vite, elle acquiert, pour ses pamphlets, la sympathie des libres penseurs et des francs-maçons, dont celle de Brandlaugh, l’éditeur du Radical National Reformer. Elle écrit pour ce journal une série d’articles sur le mariage et le contrôle des naissances. Elle rejoint la Fabian Society puis la So