En 1877, le Grand Orient de France, avec à sa tête le pasteur Frédéric Desmond fit retirer de sa constitution l’obligation pour ses membres de croire en Dieu ouvrant la voie à la liberté absolue de conscience. Une résolution arrivant en aboutissement d’un processus entamé quelques années plus tôt et porté par un homme, Charles Fauvety qui jouera un rôle décisif, préparant, en quelque sorte le terrain.
Fils d’un père gardois huguenot libéral et d’une mère protestante revivaliste, le jeune Charles Fauvety (1813 –1894) rompit avec la religion de ses aïeux même si toute sa vie, souvent à son insu, le protestantisme continuera à vaticiner en lui. Fin de la décennie 1820 – début de la décennie 1830, Charles folâtra entre divers courants ésotériques, plusieurs groupes religieux néo-chrétiens et quelques écoles socialistes utopistes : il sera successivement en harmonie plus ou moins complète avec les saint-simoniens, les milieux icariens cabétistes et l