En mars 2013, l’élection du pape François avait suscité quelques espoirs de voir s’assouplir la position de l’Église catholique vis-à-vis de la franc-maçonnerie. Mais il n’en a rien été. Pourtant l’Art Royal des origines fut une institution profondément chrétienne qui compta dans ses rangs de très nombreux prélats. Mais c’est dans une réaction conservatrice et complotiste fortement teintée d’antisémitisme que s’amplifia au XIXe siècle une diabolisation de la maçonnerie qui, depuis, n’a jamais vraiment cessé.
« Le pape refuse un ambassadeur franc-maçon au Vatican », titrait La Croix en octobre 2017. Et le quotidien d’expliquer que le Libanais Johny Elkhoury, ancien consul général du Liban à Los Angeles n’avait pas été accrédité auprès du Saint-Siège en raison d’une appartenance ancienne à la franc-maçonnerie que l’intéressé reconnaissait sans préciser son obédience.
Comment s’étonner d’un tel ostracisme ? Moins de trois mois après son élection, le pape François avait déjà montré son antimaçonnisme intransigeant en avalisant la brutale mise Ã