Il ne s’agit pas ici de revenir sur les textes qui, depuis plusieurs siècles, ont condamné la franc-maçonnerie et ses adeptes : ils sont connus. Mais, plutôt, de se pencher sur la volonté de certains, après la Seconde Guerre mondiale, de renouer des liens entre l’Église et la Maçonnerie, de dépasser les anathèmes et les excommunications, de parvenir à une réconciliation.
Le révérend père Michel Riquet est à la manœuvre, en sélectionnant les « bons » et les « mauvais » maçons, les « réguliers » et les autres, bref ceux qui croyaient en Dieu et ceux qui n’y croyaient pas, en valorisant certaines obédiences. L’affaire a atteint son paroxysme en mars 1961, à Laval, mais a continué ensuite.
Cette volonté de dialogue avait débuté bien des années auparavant.
En octobre 1934, le Symbolisme, publication très spiritualiste fondée et animée par Oswald Wirth, s’interroge : « Catholicisme, maçonnerie, église, anti-église, pourquoi ? Les adversaires d’aujourd’hui sont-ils à jamais irréconciliables ? Une architrave ne réunira-t-elle pas un jour les deux colonnes ? Au fond et par des moyens moins différents qu’il ne semble de prime abord, ne poursuivent-elles pas le même but ? » La réponse à ces questions est évidente pour Wirth !
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