Focus

La franc-maçonnerie soumise à un vote populaire en Suisse

Béatrice Devènes

En 2016, les magistrats valaisans devront-ils déclarer leur appartenance à une loge ? Le vendredi 13 novembre 2016, dans une certaine discrétion, le Grand Conseil du Canton du Valais (organe législatif) adopte le postulat déposé par les députés de l’Union Démocratique du Centre (UDC) Alexandre Cipolla, Jean-Luc Addor et Grégory Logean. Ils demandent l’élaboration d’une base légale pour imposer aux magistrats de l’ordre judiciaire et du Ministère public l’obligation d’annoncer leurs liens d’intérêts, de même que leur appartenance à une société secrète. Malgré l’opposition de la gauche et des libéraux-radicaux, cette proposition est clairement adoptée par 71 voix contre 46. Le Conseil d’Etat est maintenant chargé de proposer un projet de loi en 2016… Le débat sera passionnant car il touche à la liberté d’association et au respect de la sphère privée… C’est la première victoire de l’UDC, alliée au Parti Démocrate-Chrétien (PDC), dans son combat contre les sociétés secrètes qui a débuté 13 ans auparavant. 

 

Quelles intentions se cachent derrière les auteurs de ces interventions ?
Trois groupes voient un intérêt à se profiler dans un combat contre les francs-maçons : tout d’abord, l’UDC, un parti gouvernemental de droite avec quelques affinités avec l’extrême droite, mené par son fondateur Oskar Freysinger. Transfuge du PDC, ce professeur d’allemand, fondera la section valaisanne de l’UDC en 1999. Excellent rhétoricien, il sera élu député au Grand Conseil, puis au Conseil National en 2003 avant de devenir Conseiller d’Etat en 2013. Très populiste, l’U

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