Sérieuse, la franc-maçonnerie ? Qui en douterait. L’organisation de ses travaux, ses rites en attestent. Et pourtant, depuis le XVIIIe siècle, ses adeptes savent vivre en convivialité et changer d’horizon par des repas pris en commun, des fêtes aussi, souvent tournées vers l’extérieur, pour transmettre leur regard sur le monde et leurs valeurs.
La première édition des Constitutions d’Anderson (1723) comportait déjà quatre chants, mais ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIe siècle que la musique est intégrée au rituel. C’est peut-être dû au nombre croissant de musiciens fréquentant les loges… La chanson maçonnique cultive alors à l’envi le bonheur de vivre et, bien sûr le bonheur de « maçonner » entre frères, le plaisir, l’union des cœurs sous le signe de l’amitié fraternelle, qui est douce, belle et permet de triompher de tous les maux. Tous ces mots sont présents dans les ch