Aujourd’hui les rites dits « Égyptiens » sont représentés dans le paysage maçonnique français par les Rites de Memphis, de Misraïm ou de Memphis-Misraïm ; ceux-ci connaissant d’ailleurs des versions diverses et parfois assez sensiblement différentes. Mais, il a existé des « rites égyptiens » dans la franc-maçonnerie bien avant Misraïm et Memphis. « Parfaits Initiés d’Égypte », « Haute Maçonnerie Égyptienne », « Souveraine Pyramide », « Sophisiens », dès le XVIIIe siècle et après le retour de l’expédition de Bonaparte sur les bords du Nil, des Maçons vont s’attacher à faire revivre l’initiation antique… ou du moins l’idée qu’ils en avaient.
Tout commence en Egypte
Depuis la Renaissance, l’Égypte antique est considérée en Europe comme le berceau de l’« initiation ». On se passionne pour les cultes à mystères de l’Antiquité tels qu’ils sont rapportés dans la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, l’Isis et Osiris de Plutarque, Les mystères égyptiens de Jamblique ou l’Âne d’or d’Apulée. Le nombre d’éditions ou de traductions qui leur sont consacrés témoigne de l’intérêt que suscitent ces ouvrages. Les mystères de l’Égypte ancienne inspirent aussi les spéculations