Toute la franc-maçonnerie du monde entier est fondée sur les trois premiers degrés : le premier, celui d’Apprenti (ou plus généralement dans le monde anglo-saxon, d’Apprenti entré) ; le deuxième, celui de Compagnon ; et enfin le troisième, celui de Maître Maçon. La pratique maçonnique française fait pendant à celle de l’Angleterre, mais elle présente des différences importantes aux niveaux philosophiques, spirituels et ésotériques. De ce fait, certains aspects des pratiques rituelles maçonniques anglaises ne sont pas particulièrement clairs pour les maçons français. Nous voudrions donc, dans cet article, éclairer certaines de celles qui sont en vigueur au sein de la Grande Loge Unie d’Angleterre, et, plus particulièrement, de leur rite connu sous le nom d’Emulation.
Voir ces trois degrés comme des cérémonies distinctes est une tentation presque inévitable. Néanmoins, elles sont en réalité trois parties d’un Tout. Dans les faits, il existe de nombreuses correspondances entre les trois degrés et c’est ce qu’il nous faut examiner pour comprendre ce qu’elles peuvent nous enseigner.
De l'Apprenti au Maître
Il apparait que le premier degré traite de la sortie des ténèbres pour passer dans la lumière. C’est le périple de l’ignorance vers le savoir, le premier pas sur le chemin de la connaissance de soi. Une formule dit : « Il n’est aucune ténèbres si noires qu’elles nous empêcheraient de progresser vers la lumière ». Ensuite, le second degré intègre, à plus d’un titre, tout le cheminement de la vie. Ainsi, le compagnon maçon (en anglais, Fellow Craft, l’homme du Métier) est, pour cette raison, parfois connu dans d’autres ju