Le mythe biblique de Noé occupe aujourd’hui une place bien moins importante que celui d’Hiram dans l’imaginaire autant que dans les traditions maçonniques. Pourtant, le patriarche élu pour survivre au déluge et sauver l’humanité a précédé la figure d’Hiram au tout début de l’art royal. Et s’il est difficile de dire exactement pourquoi l’édifice de pierre du Temple de Jérusalem fut préféré à la construction de bois de l’Arche de Noé, ce dernier n’en est pas moins architecte et prescripteur des lois d’une religion universelle qui se confond avec l’idéal maçonnique.
Petit rappel biblique et résumé de la situation. Les aventures de Noé nous sont contées aux chapitres 6 à 10 de la Genèse. Noé est, comme on s’en doute, descendant d’Adam et Ève. Sa généalogie qui nous est donnée en détail, compte neuf générations depuis les débuts de l’humanité. Ce qui fait un bail, car chacun de ses ancêtres a vécu plusieurs siècles et son grand-père, un certain Mathusalem a vécu la bagatelle de neuf cent soixante-deux ans.
Noé fait donc figure de jeunot lorsqu’à peine âgé de cinq cents ans Yahvé le visite pour lui fair