En France, l’euthanasie est illégale. Objet de débats, elle confronte points de vue religieux et philosophiques, médicaux et juridiques laissant en suspens la question de la souffrance des malades et leur choix face à elle, pourtant au cœur de la problématique. Mais de quoi parle-t-on au juste lorsqu’on évoque l’euthanasie ? S’entendre sur les mots évite déjà des écueils dans la réflexion.
Qu’est-ce que l’euthanasie ?
Un mot au sens déformé par le temps. Créé en 1605 par sir Francis Bacon, médecin et philosophe, ce mot exprime le devoir des soignants d’adoucir l’agonie. Sa signification d’alors est large, étymologique : « eu » = bonne, « thanatos » = mort. Au qualificatif « bonne », mieux vaut substituer « paisible », car l’être vivant, en quête d’immortalité, redoute encore la mort. La paix dans la mort se conçoit mal dans la solitude. L’accompagnement est un besoin constant assuré par l’entourage du mourant et les