Considéré comme la quatrième confession de France, le bouddhisme, dans ses multiples variantes, n’est pas perçu par ses adeptes occidentaux comme une religion, mais comme un compromis entre sagesse, spiritualité, philosophie et art de vivre. Popularisé par la figure du Dalaï-Lama qui vient d’effectuer un séjour en France, cet appareil de croyances venu d’Asie semble dessiner les contours d’une nouvelle religiosité personnelle dans l’air du temps qui ne laisse pas indifférents certains francs-maçons.
À l’heure où, selon l’expression d’Emmanuel Todd, le catholicisme est devenu « zombi », le protestantisme exalté dans l’évangélisme, le judaïsme exilé dans le sionisme et l’Islam en lutte contre ses démons, le bouddhisme, par sa discrétion passe pour une mer de tranquillité spirituelle, un subtil souffle printanier, une source rafraichissante de sagesse. La preuve ? Au moment où une surenchère laïque généralisée stigmatise toute visibilité religieuse — comprenez musulmane —, les statues de bouddha remplacent les nains de jardins dans les