Alors que l’on célèbre, non sans polémiques, le cent-cinquantième anniversaire de la Commune de Paris qui vit de nombreux francs-maçons monter sur les barricades, drapeau rouge en tête, il est utile de revisiter l’environnement maçonnique du XIXe siècle, au carrefour d’un spiritualisme confinant au spiritisme et d’un socialisme fortement teinté d’idéalisme chrétien.
« Jésus avait donné à ses apôtres et à leurs successeurs la mission d’organiser l’espèce humaine de la manière la plus favorable à l’amélioration du sort des plus pauvres » avait écrit Claude, Henri de Rouvroy de Saint-Simon dans le Nouveau christianisme publié en 1832.
L’idée, selon laquelle la doctrine chrétienne véritable a été défigurée par l’Église, imprègne la franc-maçonnerie du XIXe siècle aussi bien que tous les courants de pensée, et ils sont innombrables, qui proposent de régénérer l’humanité dans un nouvel ordre social.