L’interdiction faite aux membres du nouveau gouvernement italien d’appartenir à la franc-maçonnerie rappelle de très mauvais souvenirs. D’autant que les obédiences n’ont pas reçu à ce jour le soutien qu’elles étaient en droit d’attendre de la part de l’opinion et des instances politiques. Une situation difficile qu’éclaire l’histoire mouvementée de la maçonnerie italienne et le souvenir de la sinistre Loge P2. État des lieux.
L’antimaçonnisme n’est pas une nouveauté. Ni en Italie ni dans le reste de l’Europe. Mais quand on s’attaque aux maçons, et parfois en même temps aux juifs comme Beppe Grillo, le fondateur du mouvement 5 étoiles dont la formation fait partie du nouveau gouvernement d’extrême droite, les vieux démons fascistes ne sont jamais loin.
« Plumez le poulet plume à plume et personne ne le remarquera ». Les francs-maçons, et plus généralement les démocrates italiens, répètent à l’envi la formule prêtée à Mussolini. Cependant il faut bien tendre lâ