L’antimaçonnisme sous la IIIe République est bien connu, de l’Affaire Dreyfus au 6 février 1934, en passant par l’affaire des fiches. Pour mieux le comprendre, au-delà de ces affaires, nous avons choisi une autre approche, au plus près des Français, Parisiens ou provinciaux. Comment leur faire partager, eux qui sont censés vivre sous le « joug » des loges, ce combat contre « la bête immonde », le « Temple de Satan » ? Comment dénoncer au mieux le « complot judéo-maçonnique », l’immoralité des francs-maçons ? Le rôle de la presse, nationale et provinciale, est alors déterminant. Une plongée dans ces écrits au quotidien offre une nouvelle approche de l’antimaçonnisme.
Dans cette période la presse écrite joue un rôle déterminant, elle est « le » vecteur de transmission des informations, et les antimaçons savent l’utiliser, à différents niveaux, avec des méthodes bien précises. On le mesure à la lecture du « Programme d’études antimaçonniques » publié en 1910 par France chrétienne, organe du Comité antimaçonnique de France. Un point concerne l’utilisation nécessaire de la presse dans la lutte contre la franc-maçonnerie : « presse périodique, religieuse et politique ; bulletins paroissiaux, revues, journaux cat