Dans une circulaire adressée le 15 mai 1937, Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement du Front Populaire rappelait la nécessité de « maintenir l’enseignement public […] à l’abri des propagandes politiques. » La circulaire précisait : « il va de soi que les mêmes prescriptions s’appliquent aux propagandes confessionnelles. L’enseignement public est laïque. Aucune forme de prosélytisme ne saurait être admise dans les établissements. Je vous demande d’y veiller avec une fermeté sans défaillance. » Aujourd’hui, la propagande politique a laissé place à d’autres formes de propagandes idéologiques et doctrinaires, sous la forme de rapports de domination-soumission entre les individus, de négation des droits fondamentaux, ou de croyances issues des fondamentalismes politiques comme religieux radicaux.
Depuis plusieurs années, la lutte contre la radicalisation islamiste est devenue la priorité des gouvernements , négligeant, au passage, des courants de pensée souvent nettement moins visibles, dont la sournoise entreprise attire peu la lumière des médias ou l’attention de la représentation nationale.
Georges Fenech, ancien président de la Miviludes estimait dans une récente émission radiophonique (« Le temps du débat », France Culture) que le nombre de victimes des sectes en France dépasse de loin celui du terrorisme. On ne compte plus les témoignages de