Le grade de maître, considéré par tout nouvel initié comme le Graal de la franc-maçonnerie demeure une étape chargée de mystère. Son origine, ou plutôt ses origines, autant obscures que diverses, en font un inépuisable sujet d’interrogation. Et il n’est pas jusqu’à son symbolisme qui ne pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Ce qui en fait, au fond, le charme et l’intérêt. C’est donc à un merveilleux autant que périlleux voyage dans l’imaginaire maçonnique que nous invitent les tribulations de ce grade.
Ce sont souvent les évidences les plus criantes que l’on voit le moins. Ou que l’on s’efforce de ne pas voir. Beaucoup de frères et de sœurs tentent en effet, au prix souvent de hasardeuses contorsions intellectuelles, de prétendre que c’est tout naturellement que s’enchainerait la progression entre les trois premiers degrés. Mais il n’en est rien. Car si les deux premiers degrés sont cohérents entre eux et s’appuient sur une symbolique humaniste et égalitaire empruntée aux outils des anciennes corporations de bâtisseurs, la maitrise, et le psychodra