Sans doute y eut-il des contacts individuels entre jésuites et francs-maçons depuis le XVIIIe siècle, mais il faut attendre le lendemain de la Première Guerre mondiale pour que ces relations prennent un tour non officiel, quoique public et que la presse en fasse écho.
C’est par le Frankfurter Zeitung que l’opinion allemande apprit en 1928 que depuis deux ans se tenaient à Aix-la-Chapelle des conférences sur un rapprochement catholico-maçonnique entre de hauts dignitaires de l’Ordre et les Pères Gruber et Mukermann tous deux de la Compagnie de Jésus. Du côté maçonnique se trouvaient Curt Reichl, membre du suprême conseil d’Autriche, Eugène Lennhoff, Grand Maître de la Grande Loge autrichienne et Ossian Lang, secrétaire général de la Grande Loge de New York. Ces discussions avaient certes pour thème principal l’o