Les tragiques événements d’Ukraine nous rappellent que la paix, la démocratie et le progrès ne sont jamais acquis, bien que ces idéaux fussent promus par les francs-maçons depuis trois siècles en Ukraine comme en Russie. Une franc-maçonnerie oscillant entre ésotérisme et humanisme prospéra dans ces régions jusqu’à l’installation du pouvoir soviétique, mais ses représentants, à l’image du présumé pogromiste Symon Petlioura assassiné à Paris en 1926, furent emportés par le cours tragique de l’histoire sans parvenir à l’enrayer jusqu’à aujourd’hui.
Paris, 25 mai 1926. En ce début d’après-midi printanier, un homme vêtu bourgeoisement sort du restaurant populaire Chartier au 3 rue Racine dans le Vème arrondissement de la capitale. Alors qu’il s’apprête à remonter le boulevard Saint-Michel, un quidam, vêtu d’une blouse blanche d’ouvrier l’aborde en le dévisageant et lui demande : « Vous êtes monsieur Petlioura ? » Sans attendre la réponse, il lui lance « Défends-toi canaille ! » et après avoir fait feu à cinq reprises sur sa victime s’écrie : « Assassin ! Voilà pour les massacres ! VoilÃ