Complexe mémoriel, puissance des traditions, croyance en des forces surnaturelles, comportements contradictoires, confrontations et conflits de paradigmes spirituels, déclin de la franc-maçonnerie militante, crainte de perdre son identité, antimaçonnisme ambiant… : les francs-maçons africains doivent faire un choix et réagir, soutient Francis Akindès, professeur de sociologie à l’université de Bouaké (Côte d’Ivoire), président du Conseil scientifique de l’université Alassane Ouattara et directeur de la chaire UNESCO de Bioéthique. Rencontres, analyse et commentaires.
Il fallut une bonne douzaine d’heures de rencontres et plusieurs échanges épistolaires et téléphoniques pour cerner au mieux cet important et délicat sujet avec Francis Akindès. Un sujet qui nous concerne tous, puisque l’avenir de la franc-maçonnerie en Afrique est, historiquement, structurellement et symboliquement, lié à celui de l’Occident.
« Après une centaine d’années de franc-maçonnerie en Afrique , les francs-maçons y convoquent encore les grandes figures qui marquèrent l’humanité, mais ils sont tous Européens ou d’Afrique du Nord », exp