Une des interférences entre spéculatifs et opératifs d’antan offre un bel exemple d’aller-retour entre les deux univers : les « Bons Cousins » fendeurs. Moins connus que les Bons Cousins charbonniers, qui donneront naissance au début du XIXe siècle au carbonarisme, les Bons Cousins fendeurs procèdent d’une forme rurale de compagnonnage qui a disparu durant l’entre-deux-guerres et dont on possède de fort maigres témoignages de l’existence dans les forêts de Bourgogne, du Nivernais et du Bourbonnais.
En quoi consistait ce métier ? Voici ce qu’en dit Duhamel du Monceau (De l’exploitation des bois, 1764). « Quand les bûcherons ont abattu les arbres, et qu’ils en ont retranché les branches, le marchand qui les a destinés à faire du bois de fente, livre en cet état les corps d’arbres, et quelquefois aussi les grosses branches, aux ouvriers fendeurs, qui, selon la grosseur et la longueur de ces troncs, les débitent pour différents ouvrages ». Le bois fendu de fil possède des qualités que le bois de sciage n’a pas. On relèvera parmi ces ouvrages des ram