Force est de constater que nombre de francs-maçons souffrent d’un syndrome d’appropriation des symboles. L’exemple le plus flagrant est celui de l’œil divin dans le triangle, dont on oublie souvent la dimension chrétienne antérieure à son emploi maçonnique. Mais le cas le plus fréquent est sans aucun doute l’entrecroisement du compas et de l’équerre, les compagnons du Tour de France le disputant aux francs-maçons pour ce qui est d’en revendiquer l’appropriation identitaire.
En réalité, le sens à donner aux symboles est dépendant de la date et du contexte de leur utilisation. Devant tel ou tel exemple détaché de son contexte, il n’est pas toujours simple de clairement tracer les frontières, tant il est vrai que les interférences sont multiples.
Compas, règle et équerre, entrecroisés ou non, ne sont pas obligatoirement des symboles maçonniques ou compagnonniques : ce sont aussi des emblèmes professionnels comme nous le rappelle un insigne de la Chambre syndicale du Bâtiment de Corbeil (Seine & Oise), vers 1900, en métal éma