Fréquemment, des Maçons m’interrogent au sujet de l’attribut le plus spectaculaire du compagnon : la canne. Beaucoup y voient un lien avec celle du Maître des Cérémonies et nombre spéculent à tout-va sur son symbolisme, notamment son lien avec la soi-disant « quine » des bâtisseurs de cathédrales. Mais précisément, un peu de mesure s’impose dans ces interprétations symboliques pseudo-opératives !
Les traditions « immémoriales » obéissent elles aussi à la chronologie ; aussi une première mise au point est nécessaire afin de recadrer le sujet : ce n’est que durant les années 1840 que la canne compagnonnique prend l’apparence que nous lui connaissons aujourd’hui, à savoir une assez grande dimension et un pommeau orné du blason de la société compagnonnique de son propriétaire et de son nom de compagnon, quelquefois accompagné de son nom d’état civil, ainsi que de l’année et du lieu de sa réception ; par ailleurs un long cordon et deux pompons