Fréquemment, des Maçons m’interrogent au sujet de l’attribut le plus spectaculaire du compagnon : la canne. Beaucoup y voient un lien avec celle du Maître des Cérémonies et nombre spéculent à tout-va sur son symbolisme, notamment son lien avec la soi-disant « quine » des bâtisseurs de cathédrales. Mais précisément, un peu de mesure s’impose dans ces interprétations symboliques pseudo-opératives !
Tout d’abord, quelles significations possède la canne pour les compagnons ? Traditionnellement, elle est en jonc de Malacca (alias le « jonc d’Égypte ») et se réfère, selon les plus anciennes versions de la légende de Maître Jacques (début XIXe), aux joncs qui, en le soutenant, l’avaient sauvé de la noyade lors d’une tentative d’assassinat. À l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir, « la canne représente le voyage, notamment si l’aspirant effectue le Tour de France. Elle sert de soutien, d’appui pour continuer d’avancer. Le voyage est