Pour justifier l’évidence d’une géométrie sacrée qui inclurait de facto, comme dans un tout homogène et une doctrine parfaitement définie, le Nombre d’Or, la quine et la corde à 13 nœuds, on m’oppose souvent l’exemple « évident » des tracés qui réguleraient tel ou tel édifice ancien ou encore telle œuvre picturale. Mais ces analyses réalisées a posteriori constituent-elles une preuve ? Ainsi que je vais le montrer au travers d’un exemple parfaitement significatif, l’absence de bases constructives précises dans l’œuvre elle-même oblige à se poser la question.
Je ne suis pas radicalement hostile à l’existence d’une géométrie que l’on peut qualifier d’ésotérique, de sacrée ou encore de secrète – mais qui n’est jamais qu’une vision plus ou moins hermétisante de la géométrie euclidienne. Au Moyen Âge on en trouve quelques belles traces dans le carnet de Villard de Honnecourt et son existence, sur le plan technique comme symbolique, est assez bien documentée chez les compagnons tailleurs de pierre germaniques. C’est justement cela qui m’a amené, après une formation initiale de dessinateur en bâtiment,