Le 13 octobre 1815, la vie extraordinaire du maréchal Murat – né 48 ans auparavant dans une auberge du village de La Bastide en Quercy – s’achevait dans le petit port calabrais de Pizzo. Joachim Napoléon, roi des Deux-Siciles, tombait sous les balles d’un peloton d’exécution des troupes bourboniennes de Ferdinand Ier. Comme beaucoup de dignitaires de l’Empire, Murat a été un Maçon convaincu. Les archives conservent plusieurs pièces sur sa vie maçonnique. Le bicentenaire de sa fin tragique, célébré il y a quelques jours par le Musée Murat de La Bastide, est l’occasion de les présenter.
Quand Murat est-il devenu maçon ? On ne le sait pas vraiment, soit en France dans les années de la Révolution et du Directoire, soit à Milan en 1801. Quoi qu’il en soit, il allait se montrer un Maçon zélé. Aussi, en 1803, lorsque le Grand Orient de France cherche à intégrer à sa direction des Frères proches du Premier Consul, son nom vient naturellement à l’esprit et il est nommé au poste important de Premier Grand Surveillant. En 1804, il est encore promu et assume dorénavant les fonctions de Second Grand Maître Adjoint, il est le troisième personnage d